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La formation du contrat : Le consentement (3ème partie)

Droit

Les vices du consentement

L’article 1109 du Code Civil prévoit 3 vices du consentement :

En revanche, la lésion n’est pas un vice du consentement. Le Code du Commerce sanctionne les vices par nullité du contrat a posteriori ou par des dommages intérêts.

a/ L’erreur est un des vices du consentement :

Consiste dans une représentation inexacte de la réalité.

Seules certaines erreurs sont prises en compte :

Il s’agit de la méprise du cédant sur la nature de son droit de succession en cédant sa part héréditaire en pensant qu’il ne bénéficiait que d’une nue propriété alors qu’il bénéficiait en réalité d’un propriété pleine et entière – Cass civ. 17 Novembre 1930

Caractères de l’erreur :

Doit avoir été :

Erreurs assimilés à l’erreur de substance :

b/ Le dol est un des vices du consentement :

Variété de fraude consistant dans l’emploi de tromperie en vue d’amener une personne à contracter. Il faut :

Attention : l’exagération des qualités de la chose (faire de la publicité) n’est pas un dol.

Si le cocontractant est lui-même auteur du dol ou complice il y aura annulation.

c/ La violence est un des vices du consentement :

Consiste à provoquer un sentiment de crainte afin de l’amener à conclure un contrat pour éviter le mal dont on le menace (c’est moins la violence qui est le vice du consentement que la crainte qu’elle fait naître).

2 Critères :

Caractère de la violence :

La violence doit être injuste : cause d’annulation (consentement extorqué par violence ; extorsion implique injustice).

Donc :

La simple crainte révérencielle ne suffit pas pour annuler le contrat (art 1114). Sauf si s’ajoute à cela, une violence injuste.

La menace d’exercer une voie de droit ne constitue pas une violence injuste (ex. menace d’un dépôt de plainte au parquet ne rend pas la transaction annulable). Sauf si extorquer un engagement excessif.

Origine de la violence :

Violence et annulation du contrat, quelle que soit son origine (fait de l’homme – cocontractant ou tiers – ou lorsqu’elle provient des événements : par ex. contrat assistance maritime à des conditions non équitables accepté par capitaine d’un navire en perdition – art 15 de la loi du 7 juillet 1967).

Mesures préventives :

Sanction est satisfaisante dans les contrats librement débattus. Des problèmes peuvent se poser dans les contrats d’adhésion : d’où un intérêt certain des mesures préventives.

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